En 1830, c'est la chute d'Alger et le début de la conquête Française. Le Maroc veulent s'emparer de la ville, mais ce retire devant l'Emir Abdelkader.
En 1834, un traité est signé entre le commandant de la division d'Oran, le général DESMICHEL et Emir Abdelkader. Ce traité reconnait le statut de l'Emir Abdelkader sur l'Ouest Algérien.
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Traité Desmichel |
Mais ce traité pose un certains nombres de problème au gouvernement Français et le général DESMICHEL perd son commandement en février 1835 et sera remplacé par le général Alphonse TREZEL, qui reprendra les hostilité, en reprenant la conquête de l'Algérie et pour ce faire, il doit d'abord en finir avec l'Emir Abdelkader et décide alors de lancer une attaque contre sa capitale Mascara.
Après la prise Mascara, en 1834, par les Français commandé par le maréchal Bertrand Clauzel, une opération est lancée contre Tlemcen par le maréchal, en janvier 1836, et il imposera un impôt aux habitants.
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Emir Abdelkader |
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Louis Alexis Desmichel |
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Bertrand Clauzel |
Les troupes Française sont vaincu lors de la Bataille de la Macta en 1834, face au troupe de l'Emir Abdel kader. Par la suite les Français remporteront plusieurs bataille dont celle de la Sikkak.
Le général Bugeaud sera envoyé dans la région en avril 1837, pour négocier avec l'Emir Abdelkader, et le traité de Tafna sera signé le 30 mai 1837, à Rachgoun.
Par ce traité l'Emir reconnait la souveraineté de la France en Afrique et la France accorde à l'Emir , la province d'Oran, du Tittéri, 2 tiers de l'ancienne régence d'Alger, la France abandonne le camp de Tafna, ainsi que Tlemcen et le Mechouar. Tlemcen deviendra en 1837, l'une des capitale de l'Emir.
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Thomas Robert Bugeaud |
En janvier 1842, Tlemcen deviendra définitivement Française, et deviendra un chef-lieu et sous-préfet y sera nommé en 1858. Les habitants refusant la domination coloniale, quitte la ville, en direction du Maroc, et pour certains la Turquie.
A cette époque la population comprend des juifs, des kouloughlis et des hadars (arabo-berbère). La majorité de la population s'implante à Fèz, et l'activité commercial décline au profit de la vile d'Oran. De nombreuses maisons sont inhabitées. La colonisation provoquera la destruction d'un tiers de la ville et la destruction de certains monument dans le cadre d'aménagement. Le Palais Mechouar sera transformé en poste militaire, des maisons seront transformées en hôpital et en caserne, des mosquées deviendront des commerces.
En 1842, les Français s'installeront dans le quartier juif central.
En 1844, les Français ont pour projet l'agrandissement de la ville avec un nouveau quartier Européen.
En 1851, les travaux seront entrepris et la population est forcée de quitter leur maison. Et la ville sera partagé en 2, le quartier européen et le quartier des "indigènes".
La medersa Tachfinia, édifié au 14ème siècle sera détruit en 1870 et la mairie y sera construite. Le quartier commercial El Qassaria sera également détruit et remplacé par un marché couvert en 1904. Une maison mauresque avec ses jardins remplacée par la caserne Mustapha. La medersa El Yacoubia détruite ainsi que la forteresse Zianide qui représentait la gloire Zianide.
Tous comme les autres régions du pays, Tlemcen à joué un rôle important pour la libération de l'Algérie. Messali Hadj y est né le 16 mai 1898.
La région fait partie de la wilaya 5, dirigé par Larbi Ben M'hidi.
La ville jouera un rôle déterminant dans la stratégie adoptée par Abdelmajid Boussouf dit Si mabrouk, responsable de la circonscription de Tlemcen au sein du MTLD.
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Messali Hadj |
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Abdemadjid Boussouf |
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Larbi Ben M'hidi |
Tlemcen servira de transit pour alimenter les autres Wilaya en hommes et en armes. Les femmes de Tlemcen, tous comme les autres femmes des autres wilaya, ont fait preuve de courage, que ce soit au maquis ou pour le transport des armes. Comme Maliha Hamidou, né dans le quartier de Bab El Hadid à Tlemcen, elle fut arrêtée par la DST le 13 avril 1959, elle sera torturée et exécutée par balles à l'âge de 17 ans.
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Maliha Hamidou |
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Ligne Morice |
Les Français installèrent une ligne Morice le long de la frontière qui sépare le Maroc et l'Algérie et le long de la frontière algérienne et tunisienne. Cette ligne de défense électrifié avec des barbelés, minées et surveillées en permanence, afin d'empêcher l'approvisionnement en armes et munition et afin de neutraliser la guerrilla et les maquis dans la région de Tlemcen.
Des centres de tortures sont créerun peu partout dans la région, notamment celui de Saf-saf et de Zenata appelé les DOP (Détachement Opérationnel de Protection), créé en 1956. Toutes formes de tortures étaient utilisés pour arracher des renseignements.
Suite à l'exécution du Docteur Benaouda Benzerdjeb, Tlemcen se soulève. Ce médecin Algérien né le 9 février 1921 à Tlemcen, soignait les combattants Algérien, il lui arrivait même de monter au maquis afin de soigner les blessés. Le 17 janvier 1956, il fut torturé, puis exécuté près de Sebdou au Sud de Tlemcen, dans le douar d'Ouled Halima.
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Docteur Benaouda Benzerdjeb |
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Mohamed Bouzid, Ogb Lil |
Le 4 juin 1956 fut l'une des journée les plus horrible de la guerre de libération à Tlemcen. Plusieurs opérations seront menées simultanément visant le corp expéditionnaire Sénégalais, faisant parmis eux plusieurs morts. La repression Française ne ce fit pas attendre et les soldats tire aveuglément sur tous ce ui ce trouve sur leur passage, massacrant ainsi des familles entières. Plusieurs dizaine de personnes sont tués, des centaines d'autres arrêtés et torturés.
Mohamed Bouzidi, dit Ogb Lil (Aigle de la nuit), né en 1918 à Bouhlou à Sabra, engagea plusieurs combats contre l'armée Française, parmi elles, celle du Mont Moutass et de Beni Bahdel, les plus meurtrières pour l'armée français, qui à dû faire appel à son aviation pour sauver ses troupes. Mohamed Bouzidi sera blessé et évacué à Oujda. Il reprendra le maquis et décèdera le 20 septembre 1956 dans des conditions obscure.
Abdelaziz Boutefilika, né le 2 mars 1937 à Oujda, était membre du Clan d'Oujda appelé aussi groupe de Tlemcen, il sera affecté au front sud, à la frontière du Mali, afin d'organiser la résistance et la lutte des régions saharienne, il sera surnommé Abdelkader el Mali.
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Abdelaziz Bouteflika |
Le 20 avril 1957, une bataille à lieu au Mont Fellaoucène, situé entre Nedroma et Djeballa et qui s'étend jusqu'au Maroc. Une bataille héroïque, lors de laquelle l'armée Française utilisera une puissance militaire sans précédent. La bataille durera 2 jours et 2 nuits. L'armée française mobilisa 2 bataillons conduit par le général Salan appuyé par une trentaine d'avions, 12 hélicoptères, des navires de guerre basé à Ghazaouet, plusieurs batteries d'artillerie et des dizaine de blindés.
Malgré toute cette puissance de feu les Moudjahidine, mené par Ali Moulay, Tetouan, Et Mouh Abdallah, font subir de lourde pertes à l'armée française, 500 à 700 soldats tués et un grands nombres de blessés, plusieurs avions abattus, selon les survivants de cette bataille, 106 moudjahids trouveront la mort et 60 seront blessés.
Quelques jours plus tard, l'armée Française bombardera la région de Fellouacène, les Mont Traras au Napalm. Les maisons seront détruites et la population transféré dans des centres de regroupement.
Ouled Chouly, nommé aujourd'hui Ouled Lakhdar, fut une zone de passage pour les troupes de l'ALN, durant la révolution, en 1954.
A elle seule, cette petite commune compte environ 300 chouhadas et des dizaines de moudjahidine.
Après l'indépendance, la communauté juive de Tlemcen quitte la région, environ 8000 personnes rejoindront le port de Marseille. Le nombre de chahids durant ces années de lutte, est à ce jour d'environ 20000, officiellement.
Ces chiffres n'incluent pas le nombre de civiles tués durant les bombardements, les personnes fusillés sommairement, les disparus, ceux morts torturés dans les 75 centres de tortures qui existaient dans la wilaya de Tlemcen. Les mines de la ligne Morice a également fait plusieurs victimes, et ceux même après l'indépendance.
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