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TLEMCEN ET SON HISTOIRE
TLEMCEN FRANCAISE
TLEMCEN ET SON PATRIMOINE - Littérature et archéologie.
TLEMCEN ET SON PATRIMOINE - Tenues traditionnelles de Tlemcen.
TLEMCEN ET SON PATRIMOINE - Bijoux.
TLEMCEN ET SON PATRIMOINE - Fantasia.
TLEMCEN ET SON PATRIMOINE - Monuments et gastronomie
Tlemcen un carrefour millénaire de culture, d'histoire et de spiritualité.
Située au nord-ouest de l'Algérie, Tlemcen fait partie des plus anciennes cités du Maghreb, avec plus de deux mille ans d'histoire continue. Tour à tour berceau des royaumes berbères, ville romaine, capitale des Zianides et carrefour ottoman et arabes , elle a toujours occupé une position stratégique entre le Maghreb central et l'Andalousie. Son rôle historique en tant que carrefour commercial permis l'échange d'idées et de savoirs, contribuant à son effervescence culturelle. Cette position géographique a favorisé le développement d'un patrimoine culturel, intellectuel et spirituel exceptionnel, faisant de Tlemcen un centre influent dans l'histoire de l'Afrique du Nord.
Tlemcen haut lieu de spiritualité et de résistance.
Tlemcen se distingue pas uniquement par son patrimoine artistique ou éducatif. Elle occupe également une place majeure dans l'histoire spirituelle du Maghreb, en particulier à travers le soufisme, les zaouïas, et les figues religieuses qui ont rayonné.
Au cœur de cette tradition spirituelle, la figure de Sidi Boumediène (Muhammad Ibn Yahya al-Tadili, mort en 1197) est centrale. Arrivé d'Espagne à la fin du 12e siècle, ce mystique andalou, s'installa à El-Eubbad, à quelques kilomètres de Tlemcen. Son engagement spirituel, fondé sur l'amour divin, la justice et détachement des biens matériels, influença durablement les générations disciples dans tout le Maghreb. Son mausolée, devenu lieu de pèlerinage majeur, est aujourd'hui entouré d'un complexe religieux comprenant une mosquée, une medersa et une salle d’ablutions témoignage vivant de la piété populaire. Chaque année, des visiteurs de toute l'Algérie s'y rendent pour se recueillir.
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Tlemcen. Intérieur de la Mosquée de Sidi Boumediene 1860/1890 |
A partir du 15e siècle, plusieurs confréries soufies (turuq) se sont implantées à Tlemcen, façonnant la vie religieuse et sociale. La plus célèbre est sans doute la "Tariqa Tijaniyya", fondée au 18e siècle par Cheikh Ahmed Tijani à Aïn Madhi, un village saharien en Algérie, mais qui trouva en Tlemcen un foyer d’expansion remarquable. Elle prône une voie spirituelle basée sur le "dhikr" (évocation divine), la discipline morale et l'universalité du message islamique.
La Qadiriyya, plus ancienne, est également bien représentée dans la région. Fondée par Abd al-Qadir al-Jilani au 12e siècle, elle privilégie le silence intérieur, la méditation et le service communautaire. Les Zaouïas affiliées à ces confréries jouaient un rôle essentiel : éducation religieuse, médiation sociale, aide aux pauvres, et mobilisation contre l'injustice, notamment durant la colonisation.
Les zaouïas affiliées à ces confréries jouaient un rôle essentiel : éducation religieuse, méditation sociale, aides aux pauvres et mobilisation contre l'injustice, notamment durant la colonisation. Les zaouïas de Tlemcen ne se limitent pas à l'enseignement religieux. Elles ont été de véritables bastions culturels et politiques, en particulier durant la période coloniale. La zaouïa de Sidi Senoussi, la zaouïa Belghiti, ou encore la zaouïa de Sidi Lahcen, ont activement contribué à préservation de l'identité islamique et berbère de la région. Certaines jouèrent aussi un rôle dans le soutien moral et logistique aux résistants algériens.
Aujourd'hui encore, les traditions spirituelles tlemcéniennes perdurent. Les "mawlid" (fêtes de naissance du prophète Mohamed "psl"), les "hadra" (chants spirituels collectifs), rythment la vie religieuse locale. Ce patrimoine immatériel continue d'animer les cœurs et les consciences, offrant une voie de spiritualité profondément enracinée dans l'histoire et la culture de Tlemcen.
Tlemcen , haut lieu d'éducation et de savoir.
Avant la colonisation française, Tlemcen comptait une cinquantaine d'écoles coraniques ainsi de deux medersas prestigieuses fondée sous le règne des zianides, dynastie qui gouverna de 1235 à 1556. La Medersa Tachnfinia, fondée vers 1321 sous le sultan Abü Tachfin, fut l'une des premières institutions d'enseignement supérieur du Maghreb centrale. La Medersa Khaldounia, érigée peu après, portait le nom du célèbre penseur Ibn Khaldoun , qui séjourne à Tlemcen au 14e siècle. Ces deux établissements furent détruits par l'administration coloniale en 1873, lors d'une vaste campagne de réaménagement urbain. Ces institutions témoignent de l'importance accordée à l'éducation et à la transmission du savoir. La Medersa Khaldounia, en particulier, était réputée pour son enseignement des sciences religieuses, de la jurisprudence et de la grammaire arabe.
Dès 1850, Tlemcen devint l'un des rares centres d'enseignement secondaire à accueillir un lycée franco-musulman, officiellement inauguré en 1852. Cette décision reconnaissait l'importance de la ville en tant que pôle intellectuel. 3 lycées franco-musulman seront fondés sur le territoire algérien, à Constantine, Médéa et Tlemcen.
Tlemcen fut choisit pour son histoire ancienne capital du Maghreb centrale, centre de l'art hispano-mauresque. Il avait pour objectif de former une élite indigène cultivée, tout en s'inscrivant dans une politique coloniale d'assimilation. Ce lycée a connu plusieurs déménagements, dans les locaux de Sidi Boumédiène à El Eubad, puis dans la maison de l'Agha Abdallah dans le quartier des Ouled el Imam avant de s'installer durablement près de la porte du Maroc au sud-ouest de la ville, dans les années 1920. Elle forma de nombreux leaders qui jouèrent un rôle essentiel dans la lutte pour l'indépendance. Parmi ses anciens élèves, on compte des figures emblématiques tel que Boualem Baki, ministre de la justice et des affaires religieuses, Mohamed Bedjaoui, président du conseil constitutionnel, Omar Dib, écrivain et journaliste, André Janier, diplomate, et Abdelaziz Zenagui, homme de lettres et professeur à la Sorbonne. Ces personnalités illustre l'impact de l'éducation tlemcenienne sur l'histoire de l'Algérie.
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la merdersa de Tlemcen |
Aujourd’hui, l'université Abou Berk Belkaid de Tlemcen, fondée en 1989, regroupe 8 facultés et plus de 40000 étudiants, couvrant un large éventail de disciplines, contribuant au développement scientifique, économique et social de la région. Faculté des sciences, faculté de technologie, faculté de droit et sciences politique, faculté des lettres et des langues, facultés des sciences de la nature et de la vie, et de la terre et de l'univers, faculté de médecine, faculté des sciences économique, commerciale et des sciences de gestion, faculté des sciences humaine et sociale. Elle tire son nom du grand savant tlemcénien du 15e siècle, Abou Berk Belkaid (mort en 1465), connu pour ses travaux en médecine et en jurisprudence. Elle perpétue cette tradition d’excellence académique. Elle attire des milliers d'étudiants venus de toutes l'Algérie et de l'étranger, et joue un rôle central dans le développement de la région.
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université d'Abu Berkr Belkaid |
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université d'Abu Berkr Belkaid |
Tlemcen capitale culturelle, et gardienne des traditions.
Tlemcen a su préserver ses traditions ancestrales, comme la célébration du "Yennayer", le nouvel an berbère, qui témoigne de son attachement à ses racines.
En 2011, Tlemcen a été désignée "capitale de la culture islamique" par l'ISESCO (organisation du monde islamique pour l'éducation, les sciences et la culture), reconnaissant ainsi sa contribution à la civilisation musulmanes à travers son architecture, sa pensée savante et ses traditions spirituelles enracinées depuis plus de 7 siècles. Cette évènement qui a permis de mettre en valeur son riche patrimoine architectural, artistique et spirituel.
Les musées de Tlemcen offrent un aperçu fascinant de son histoire et de sa culture. Tlemcen ne se contente pas de raconter son histoire dans les livres, elle la fait vivre à travers ses musées et son patrimoine bâti.
Le musée du Moudjahid, qui a ouvert ses portes en janvier 2011, dans le plateau de Lalla Setti, géré par le ministère des Moudjahidines, le musée est consacré à la Wilaya 5. Situé dans une ancienne caserne, retrace le parcours des résistants tlemcéniens, contre l'occupation française. Documents d'époque, armes, photos et témoignages forment un récit bouleversant de courage et de sacrifice, une guillotine y est également exposé.
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Musée Moudjahid |
Non loin, le Musée d'art et d'histoire, inauguré en 2009, aménagé dans l'ancienne mairie au centre ville, il est consacré à l'art de la civilisation islamique, les zianides, le almohade et les autres dynasties qui se sont succédé dans la région. Expose des céramiques, manuscrits, textiles et pièces de monnaie. Chaque objet y devient un témoin silencieux des civilisations passées : berbères, andalouses, arabes ou ottomanes.
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Musée d'art et d'histoire |
Le musée de Tlemcen, qui est situé dans l'ancienne medersa de Tlemcen, et qui possède des collections d'archéologie musulmane, des pierres tombales romaine de Pomaria (Tlemcen), Altava (Ouled Mimoun), et Numerus sirunum (Maghnia). Des objet préhistorique provenant du sud du pays tel que Tindouf ou Adrar. |
La grande mosquée de Tlemcen, fondé en 1136 sous le Almoravides, avec son minaret carré et son mihrab sculpté, reste l'un des joyaux de l'architecture islamique en Algérie. Non loin de là, les ruines de Mansoura, capitale provisoire des Mérinides au 14e siècle, rappellent les luttes politiques qui agitèrent la région.
Tlemcen haut lieu de la musique Arabo-Andalouse.
Tlemcen occupe une place de choix dans l'histoire de la musique arabo-andalouse. La ville a entretenu des liens étroits avec l'Andalousie, accueillant des réfugiés après la chute de Grenade en 1492. Ces andalous ont contribué à enrichir la vie culturelle de Tlemcen, notamment dans le domaine de la musique.
A Tlemcen la musique n'est pas qu'un art, c'est une mémoire vivante. Dans les ruelles de la vieille ville il n'est pas rare d'entendre les notes lentes et raffinées d'un hawzi, ce genre musical né ici, mêlant l'héritage andalou à la sensibilité populaire locale. Un maître, jadis interrogé lors du festival du hawzi confiait : "Cette musique, c'est la pudeur et la passion dans une même phrase. Elle raconte ce que les mots seuls ne peuvent dire". Tlemcen est le berceau du hawzi, un genre musicale citadin populaire issu de la musique andalouse. Les poèmes hawzi, souvent écrits en dialecte local, explorent des thèmes variés tels que l'amour, la nature et la religion. La plupart des textes datent du 17ème et 18ème siècle, ils existent des texte plus ancien. Le festival national de la musique hawzi, organisé chaque année à Tlemcen, célèbre cet héritage musical unique, ainsi que le festival HADARAT AL ANDALOUS..
Aux côtés du hawzi, le Gharnati incarne l'âme noble et structurée du répertoire tlemcénien. L'orchestre fondé par Hadj Larbi Bensari, figure respectée dans tout le monde arabo-andalou, a même représenté l'Algérie au premier congrès de la musique arabe au Caire, dans les années 1930, en interprétant des morceaux emblématiques du répertoire tlemcenien, accompagné par ses 2 fils Redouan et Mohamed, Ahmed BEN SARI, Abdallah BEN MANSOUR, Khalid OULD JEDI AISSA, Abdelmajid SETTOUTI, Omar BEKHTI.
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Hadj Larbi BEN SARI |
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Ecole Gharnati |
Et puis il y a les voix féminines, longtemps tenues à l'écart de la scène publique. Cheikha Tetma, (née en 1891 à Tlemcen et est morte le 22 avril 1962) pionnière du hawfi, brisa les codes en devenant la première femme à chanter professionnellement ces poèmes jadis murmurés dans les intérieurs. Le hawfi est un autre élément important du patrimoine musical de Tlemcen.
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Cheikha Tetma |
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Derrière ces genres ce cache un art exigeant : celui des noubas, suites musicales savantes importées d'Andalousie par Abu al Hassan, connu sous le nom de Ziryab "le merle noir", né en 789 en Irak, il a eu une formation scientifique et littéraire. Il quitte Bagdad suite aux menaces de son maître ISHAQ AL NAW SILI, dont il était l'élève préféré, jaloux de son succès auprès du 5ème calife abbasside, HAROUN AL RASHID BEN MUHAMMED BEN EL MANSOUR. Il séjournera à Kairouan en Tunisie, puis le calife omeyyade Abd al Rahman l'accueillera à Cordoue. Ziryab, était un musicien talentueux et est considéré comme le père de la musique arabo-andalouse. La nûba est joué avec 9 pièces instrumentales et vocales, autour de poème parlant de la nature, l'amour et parfois la religion. Elle est jouée à des heures précise du jour ou de la nuit, d'où les 24 nûba, pour les 24h de la journée. Riches en modulations, elles sont transmises oralement, de maître à disciple, dans une fidélité remarquable à la tradition. Les noubas, se caractérisent par leur richesse mélodique et leur complexité rythmique, une forme musicale arabo-andalouse que l'on retrouve en Tunisie, Lybie, Maroc, Algérie.
Bien au-delà des salons raffinés du gharnati, la musique tlemcénienne bat son plein dans les campagnes, les maisons, et les fêtes locales. Ici, chaque rythme raconte une histoire, chaque chant perpétue un lien ancien. Dans les cérémonies féminines par exemples, les fqiret (ou medahate) (groupes de chanteuses) joué en Oranie mais également à Tlemcen, entonnent des louanges religieuses sur des percussions simples. Leurs voix, entre prière et poésie, résonnent encore dans certains quartiers lors du Mawlid ou des mariages. De nos jours, des chanteur comme Nouri Koufi ou Brahim Hadj Kacem, perpétuent le Fqiret dans leur chanson. On retrouve cet art à Nedroma, Beni-Snouss, Ain el Hout. Ces chants sont accompagné d'une danse conduisant à la transe.
Anciennes Medahates de l'Ouest Algérien
Dans les zaouïas et les maisons soufies, le madjmaa (ou sanaâ), tradition religieuse réservé aux femmes également, constitue un moment spirituel fort. On y récite des vers mystiques, souvent transmis oralement, avec une ferveur contenue. Ces chants sont
dirigés par des femmes religieuses et pieuses, choisit par un cheikh
pour leur spiritualité. Elles prononcent des lectures du coran, des
sermons religieux et des chants spirituels. Le patrimoine des chants de
la sanaâ est extrêmement riche mais peu connu du grand public. Tlemcen a
su résister dans sa culture durant l'occupation française. L'association Riad Al Andalous de Tlemcen, a popularisé les Sanaâ tel que : SOUKNA
AMEUR BILLAH; YA RAHILIN de Abdelrahim Al Borri; IDOUILIYA AL WISSAL de
Sid Abou Madyan; YA TALIBAN RAHMATI ALIA de cheikh Ahmed Ben Yllès.
Sanäa - Orchestre du cheikh Sfindja vers 1900. Alger - Algérie
Le melhoun, forme de poésie chantée en arabe dialectal, occupe aussi une place précieuse. Il a nourri des genres comme l'aroubi, musique rurale rythmée, qui mêle nostalgie, amour de la terre, et satire sociale, basée sur les poésie de melhoun et de zadjal (poème écrit en arabe dialectal), est un autre exemple de la diversité musicale de la région. D'après Ibn Khaldoun, à l'époque de la dynastie Almohade, de nombreuses productions maghrébine et andalouse du Zadjal, similaire au Muwashshah (poésie inventées en Andalousie par un poète aveugle du XIème siècle, MUQQADAM IBN MU'AFA ALQABRI, chanté dans le répertoire de la Nûba.) ont vu le jours et atteindra son apogée avec Mohamed Ibn Abdelmalik Ibn Quman, poète andalous né à Cordoue en 1078. Il existe 3 genre de Zadjal : le zadjal poétique à Constantine, le zadjal chanté et le zadjal espagnol moderne, c'était les prémices du Melhoun. Les poètes Algérien du 16ème siècle ont mis en place cette forme poétique dont s'inspirait d'autres poèmes. Cette tradition est interprété par des poètes venant de l'ère zianide. On le retrouve à Tlemcen, Alger, Blida et Constantine. Les plus anciens textes dialectal maghrébin connu remontent au 16ème siècle et constituent un patrimoine en danger de disparition. La poésie Melhoun est la base de nombreux genre musicaux populaire bédouine ou citadine dans tous tous le Maghreb.
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MUWASHSHAH |
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L'Allaoui, danse traditionnelle des Ouled Nhar |
Tlemcen s'est imposée somme un foyer essentiel de la musique arabo-andalouse au Maghreb. Ce patrimoine musical raffiné, transmis de génération en génération, doit beaucoup aux artistes originaire de la ville, qui ont su préserver l'âme d'Al-Andalus à travers le chant, les instruments et la poésie.
Les liens entre Tlemcen et l'Espagne musulmane furent profonds et durables. Des échanges diplomatiques, commerciaux et culturels ont jalonné leur histoire commune, notamment durant les périodes de tension face à l'avancée des royaumes chrétiens dans la péninsule ibérique (la reconquista chrétienne). A plusieurs reprises, la dynastie zianide de Tlemcen s'allia avec les souverains nasrides de Grenade pour faire face aux menaces communes, qu'elles viennent des Mérinides ou de la Couronne d'Aragon. Certains princes zianides, comme Abu Tachfine, auraient même été formés ou influencés dans les milieux raffinés des cours andalouses. Au fil du temps,un véritable lien sentimental et culturel s'est tissé entre les populations de Tlemcen et celles d'Al Andalous. Les deux sociétés partageaient une vision proche du monde, un goût commun pour la gastronomie, les arts, l'élégance vestimentaire et la poésie.
Après la chute de Grenade en 1492, dernier bastion musulman d'Espagne, Tlemcen ouvrit grand ses portes aux réfugiés andalous. Environ 50 000 d'entre eux, porteurs d'un savoir ancestral de techniques artisanales avancées et de riches traditions, vinrent s'installer dans le ville. Leur présence contribua à renforcer l'identité culturelle de Tlemcen, qui reste, encore aujourd'hui, l'un des plus précieux témoins de l'héritage andalou en Afrique du Nord. Mohamed XIII, surnommé Az-Zaghall, oncle de Boabdil et dernier souverain effectif de la dynastie nasride de Grenade, trouva refuge à Tlemcen après la chute du royaume andalou. Il y termina sa vie et fut inhumé dans le cimetière royal des zianides, à Sidi Brahim. En 1848, une stèle funéraire portant son nom fut mise au jour, avant d'être exposée à l'exposition universelle de Paris en 1889. Tlemcen accueillit au fil du temps un grand nombre d'Andalous, de Morisques et de communautés juives fuyant l'Espagne. Cette présence enrichit profondément sont identité, faisant de la ville l'une des héritières les plus authentiques de l'Andalousie,tant sur le plan artistique que philosophique.
- ABDELKRIM DALI, né à Tlemcen le 21-11-1914 et mort à Alger le 21-02-1978;
- CHEIKHA TETMA, née à tlemcen en 1871 et morte le 22-04-1962;
- CHEIKH LARBI BENSARI, né à Ouled Sid el Hadj en 1867 mort à Tlemcen en 1964;
- NOURI KOUFI, né à tlemcen en décembre 1954;
- LARBI LAOUZZANI, né à Ben Ouazzane le 28-04-1942 et mort le 08-10-1984;
- LILA BORSALLI, née à tlemcen le 12-07-1976;
- TAWFIK BEN GHABRIT, né à tlemcen le 04-08-1959; KHALIL BABA AHMED, né à tlemcen en 1983.
- Beaucoup d'autres encore que je n'ai pas cité.
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