ARTISANAT ALGERIEN - Le tapis du Djebel Amour, Laghouat.

Hassiba BEN BOUALI

 

Hassiba BEN BOUALI


Hassiba BEN BOUALI, alias Aït Saada, est née le 20 janvier 1938, à Sendjas dans la Wilaya de CHLEF. Une icône parmi tant d'autres de la résistance féminine.
Issus d'une grande famille aristocrate musulmane modéré, elle fit ses études primaire dans sa ville natale. En 1947, ses parents s'installèrent à Alger, où elle poursuivit ses études, à l'école de Ain Zerga.
Son père Abdelkader Ben Bouali, travaillait à la direction de l'agriculture au gouvernement général d'Alger. 
Sa mère, Naït Saada, est originaire de Kabylie. Hassiba obtient son certificat d'étude primaire en 1950. Elle continua ses études au lycée Pasteur pendant 2 ans, tout en suivant des cours de musique.
Elle intègrera les scouts, et c'est à l'occasion d'une sortie avec son groupe, que Hassiba découvre les condition de vie misérable et déplorable des paysans Algériens.


Révolté par ce qu'elle venait de voir, à 16 ans elle rejoindra l'UGEMA (Union Général des Etudiants Musulmans Algériens). Et elle sera également bénévole au côté de sa mère pour l'association carritative "la tasse de lait", qui avait pour but, de distribuer de la nourriture et des soins aux enfants pauvres de la population musulmane.






















Voyant cette différence social et toute cette injustice que subit la population Algérienne Musulmane, lui font prendre conscience de la situation socio-politique du système colonial
Elle devient bénévole à l'hôpital Mustafa Pacha, en donnant assistance aux malades toute en suivant ses cours d'infirmière dans cet hôpital.
Le 19 mai 1957, au commencement de la grève des étudiants musulmans, décrété par le FLN, les étudiants sont invité à rejoindre la cause Algérienne, et Hassiba quitte le lycée et renonce à son Bac de Philosophie comme 90% de ses camarades. 


Elle sera recrutée par Abdelaziz BEN SADOK, au sein du FLN de la zone autonome d'Alger (ZAA) et dont le siège ce trouve dans la Casbah d'Alger, dans le réseau des Fedayine.
Elle sera chargée avec son groupe de la fabrication de bombes et de leurs dépôts dans les lieux d'opérations. Grâce à son physique d'Européenne, elle passe inaperçue dans les quartiers chics Européen et devient agent de liaison pour les militants du FLN.

Dr Pierre CHAULET
Djamila BOUPACHA












Elle rejoint l'équipe du docteur Pierre CHAULET, un militant du FLN, elle peut ainsi sortir des produits de l'hôpital. Au côté d'autres femme, Zohra DRIF, Jamila BOUPACHA, Jamila BOUHIRED, elles organisent des meetings sur les terrasses de la Casbah.

Djamila BOUHIRED
Zohra DRIF














Dans la nuit du 9 au 10 aout 1956, un groupe d'Européen de l'Algérie Française, posera une bombe, dans les ruelles de la casbah. L'énorme explosion causera la mort de plus de 70 Algériens, déchiquetés ou ensevelis à plusieurs pâté de maison. Cet été 1956, sera marqué par cet attentat terroriste dans le quartier de la casbah.









rue Thébès, Casbah.

Cet attentat sera revendiqué par "le comité des 40". Le chef militaire du FLN de la zone autonome d'Alger, Yacef SAADI, lancera des attentats visant la population Européenne, de la même façon que les ultras de l'Algérie Française. Ces bombes seront transporté par des femmes ayant le physique d'Européenne, c'est ainsi que Hassiba intègre le réseau de Yacef SAADI. Elle établira la liaison entre les différents techniciens, le docteur Daniel Timsit, Abdelrahman Taleb, Oussedik Boualem, et Gorgio Habib, dont les laboratoires sont dans différents endroit de la capital. Birkhadem, Pointe Pascale (Raïs Hamidou), Clos Salombier (El Madania), Birmandreis (Bir Mourad Rais), Champ de Manoeuvre et la Casbah.

Yacef SAADI


Dr Daniel TIMSIT










Elle sera recruté par Mourad KECHIDA et sera sous ses ordres direct, elle effectuera des mission délicate, tel que le transport de matière première nécessaire à la fabrication des bombes, dans les différents laboratoire de la capital et rapporté les explosifs finies.
Après l'attentat de la rue Thébès à la Casbah, le FLN passe à l'action et les dernier mois de l'année 1956, seront marqué par plusieurs attentats à la bombe dans plusieurs lieux publics au coeur des quartiers Français d'Alger, du 30 septembre 1956 au 26 janvier 1957, et feront plusieurs morts parmi la population civil française.
Les ultras sont de plus en plus actif et ceux depuis mai 1956, avant l'exécution d'Ahmed ZABANA et Abdelkader FERRADJ.
En septembre 1956, le réseau de bombes est découvert, et plusieurs arrestation ont lieu. Hassiba est recherché activement par la police colonial et sera obligé de vivre dans la clandestinité. Elle se réfugiera à la Casbah où elle continuera ses actions, notamment elle participera à la grève des 8 jours et aux attentats à la bombe dans les cafés du cantre d'Alger.
Le 14 décembre 1956, un mandat d'arrêt est lancé par le parquet et elle sera jugée par contumace aux procès des médecins, à 20 ans de travaux forcés et sera jugée au procès des porteuses de bombes, à la condamnation à mort, avec Jamila BOUHIRED, et Jamila BOUPACHA.
Le 15 septembre 1957, Hassiba envoie une lettre à ses parents, écrite en français. Ce courrier fait 4 pages.
















Faces aux attentats du FLN, le gouvernement Français, fait appel au corp délite de la 10ème division parachutiste, 10000 parachutistes entre à Alger, le 7 janvier 1957, sous l'autorité du général Massu, qui a les plein pouvoir. La casbah d'Alger est sous le contrôle des paras et le réseaux du FLN est découvert, le 23 février 1957.
Larbi BEN M'HIDI, est arrêté, il sera torturé et refusera de parler, il sera pendu par le commandant Ausseresses dans la nuit du 3 au 4 mars 1957. Yacef SAADI le remplacera à la tête de la Zone Autonome d'Alger. Et tentera de remettre l'organisation sur pied, avec Zohra DRIF, Djamila BOUHIRED, Ali La Pointe (Ali AMMAR) qui fait équipe avec Hassiba BEN BOUALI, et le petit Omar (Yacef Omar).
Les attentats continueront jusqu'à la fin de l'été 1957. Yacef SAADI et Zohra DRIF seront arrêté le 28 septembre 1957, après avoir résisté, ils sont condamné à mort, puis gracié par le Général De Gaulle, lors de l'indépendance en 1962.
Ali la Pointe devient à son tour chef de Zone Autonome d'Alger, et Hassiba sera sa secrétaire. Ils tiendront 2 semaines.
A la fin de septembre 1957, les autorité Français localise la cachette d'Ali la Point, de Hassiba, du petit Omar 12 ans, et de Mahmmoud BOUHAMIDI, qui se trouve au 5 rue des Abderames dans la basse Casbah.
La nuit du 8 octobre 1957, des parachutistes Français pénètrent dans la casbah, ils fouillent chaque maisons, chaque pièces. 2 femmes indiqueront sous la contrainte, la cachette d'Ali la Pointe et de ses camarades, en précisant que 4 personnes ce trouvent à l'intérieur, dont 1 femme et 1 enfant de 12 ans.
Les paras, sous les ordres du commandant Guiraud, encercle la maison et somment le groupe de se rendre. Il insistera afin de faire sortir Hassiba et le petit Omar, mais il n'aura aucune réponse.
Avec l'accord du colonel Godard, le commandant Guiraud, donnera l'ordre aux artificiers de placer des charges explosives sur les parois de la maison. 2 mines anti-chars seront utilisées.
A 6h15, une énorme déflagration retentit dans la casbah, faisant s'écrouler la maison des résistants mais également les maisons voisines qui n'avaient pas été évacuées.

Le général Massu insiste pour que les corps des résistants soit retrouvés. Ont retrouvera les corps de femmes et d'enfants victime de l'explosion. Le 10 octobre 1957, les corps des résistants seront retrouvés.















Des documents et la lettre de Hassiba seront retrouvé dans la cachette de Yacef SAADI et de Zohra DRIF, au moment de leurs arrestations, le 28 septembre 1957.
Hassiba BEN BOUALI sera enterrée au cimetière de Sidi Ahmed à Alger. Son nom sera donné à l'Université de Chlef, à un lycée à Alger, et à d'importants boulevards.



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