Arezki EL BACHIR, bandits pour les Français, héros et justiciers pour les Algériens. Un hommes d'honneur, courageux et intelligent. Tous comme Messaoud BEN ZELMAT dans les Aurès, Bouziane EL KALAÏ dans la région de Beni- Chougrane, Ahmed OUMERI dans la grande Kabylie.
Il est né vers 1859 à Aït Bouhini, Azazga dans la wilaya de Tizi-Ouizou. Il est le fils d'EL BACHIR Naït Ali et de Tassadit Tadjibat, il appartient à la tribus des Aït Ghobri.
Après la défaite de
Lalla Fatma N'Soumer, en 1857 durant la bataille d'Icherriden, et après avoir résisté contre l'armée Française, la Kabylie est vaincu et les villages perdent leurs autonomie et tombent sous l'autorité de l'administration Française, qui nommera des dirigeants pour chaque villages.
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Cheik Mohamed EL MOKRANI |
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Lalla Fatma N'Soumer |
Lors du soulèvement de 1871, par Cheik Mohamed EL MOKRANI, la Kabylie s'enflamme, et la répression colonial sur la population ne se fit pas attendre, le gouvernement Français avait créé la loi de "responsabilité collective". Les villages en particuliers la tribus d'Aït Ghobri, furent condamné à une amende collective de 113200 francs, et 5817 hectares de terres seront prise par le gouvernement Français. Par milliers les Kabyle étaient interdit de séjour chez eux, les terres de presque tous les Algériens étaient expropriés pour être offert aux Colons, les Algériens subissaient des condamnations arbitraires. Arezki assistera, impuissant, à tous cela, alors qu'il est âgé d'environ 14 ans.
En 1879, il sera embauché comme bûcheron, au service du brigadier forestier Thierry. En 1887, ors d'un séjour à Alger, il sera accusé de vol et condamné par contumace pour vol avec effraction dans une commune d'Alger. La cours d'assise le condamnera à 20 ans de travaux forcés. Il réussira à échapper à la justice Française et retournera à Azazga où il reprendra son travail de bûcheron. Exaspéré par le comportement des agents forestiers, qui humiliaient la population, qui étaient interdite de ramasser du bois mort ou encore de faire paître leurs animaux dans la forêt. Rien qu'en 1885, plusieurs milliers de procès verbaux furent émis à l'encontre des habitants de la Kabylie, soit environ 1 500 000 francs. Il formera un petit groupe avec ses amis les plus fidèle, pour défendre les droits des bûcherons et de la population, qui étaient exploités.
Ce petit groupe deviendra un groupe de révolté, contre l'expropriation des terres, contre les taxes excessive, contre l'injustice. Petit à petit sont groupe deviendra plus important.
Alors qu'il avait jusque là échappé à la justice Française, il finira par attirer l'attention de l'administration centrale sur lui, qui le signalera au début de l'année 1890. Il se réfugie dans la forêt de Yakouren, qu'il partage avec 4 autres bandes ; LES BENI-FLICK, LES BENI-HACAIN, LES ABDOUN et LES DJABARA. Le groupe groupe d'Arezki et celui des Abdoun se rallient. Toujours au début de l'année 1890, Arezki établira plus fortement son soulèvement en Kabylie.
Quant aux frères Abdoun, Mohamed El Hadj et son frère Ahmed Saïd, ils furent condamné à mort le 24 février 1884, pour le meurtre d'un adjoint-indigène, appartenant à la famille Achabo. Faute de preuve, la peine sera commué en peine de travaux forcés à perpétuité et seront envoyé en Guyane. Mohamed El Hadj, s'évadera et regagnera la Kabylie où il sera de nouveau arrêté et réexpédié en Guyane. Il s'évadera une nouvelle fois, pour rejoindre la Kabylie, où il prendra le maquis.
Son frère Ahmed Saïd, s'évadera le 11 octobre 1886, lors d'un transfert, il se vengera de la famille Achabo en les attaquants, 2 personnes seront tuées, il sera jugé et condamné à mort par contumace, le 31 octobre 1890. Puis il constituera avec son frère, Mohamed El Hadj, la bande Abdoun.
La bande des frères Abdoun et celle d'Arezki feront trembler les autorités Française, sans oublier les autres bandes, LES BENI-FLICK, dont le chef était Hadj Ali, LES BENI-HACAIN et LES DJABARA, un ancien prisonnier de Cayenne en Guyane, qui fut condamné pour meurtre le 18 avril 1879, il s'évadera plusieurs fois avant d'arriver dans la forêt de Mizrana, où il formera sa bandes.
Petit à petit, Arezki devient aux yeux des villageois un justicier, à qui ont vient demander de l'aide, remplaçant ainsi l'autorité Française. Arezki veillait au bon ordre de ces troupes, il avait désigné quelques personnes dans le village pour représenter et faire exécuter ses ordres.
Arezki aimait défier les autorités Française, gardes champêtre, chefs de douar etc... Il organisait des fêtes dans le village, alors que ce type de rassemblement est interdit sans l'autorisation des autorités.
Arezki dira :
"JE NE SUIS PAS UN BANDIT. JE PREND LE MAQUIS POUR LE DROIT ET LA JUSTICE. CE PAYS EST LE MIEN, IL N'EST PAS AU FRANCAIS"
Arezki est admiré par la population qui lui apporte son soutien, en lui fournissant de la nourriture, des armes, de l'argents. Ils l'informent également sur le déplacement des agents Français. A plusieurs reprise, les Français essaie de mettre fin aux activités de ces groupes. Une première opération à lieu en mobilisant une compagnie de zouave. Une seconde opération sera lancé à la fin de l'année 1892. Ces interventions ne donneront aucuns résultat.
En 1893, le gouverneur général d'Alger, envoie 363 hommes contre Arezki, les Français visitent chaque maisons, et ceux qui avaient aidé Arezki, financièrement, en donnant de la nourriture ou tout autres aides, étaient immédiatement arrêté. Certains colons vivant dans les environ d'Azazga et de Yakouren l'aidèrent. Arezki aurait par 2 fois, pénétré dans le village de Tabarout afin de ce venger. Une première fois le 3 juillet 1893, suite au meurtre de Bachir Abdoun, tué par des soldats, puis une seconde fois, le 13 novembre 1893, car les villageois aurait donné des information sur Arezki. Toutes les tentatives mis en oeuvre pour le capturer furent des échecs. Mais face à l'augmentation du banditisme en Kabylie, les autorités Française décident de mettre tout en oeuvre pour que ces activités cessent.
Le 25 novembre 1893, sous le commandement du préfet Laroche et de Lefébure, 1000. Et pendant 1 mois soldats furent envoyés contre les troupes d'Arezki. Des postes militaires seront installés près des villages situés dans les zones de passage des résistants.
140 tirailleurs et 70 autochtones seront répartis dans chacun de ces postes. Et pendant 1mois, une compagnie de zouave occupera les villages. En quelques jours plusieurs proche d'Arezki furent tués ou arrêté.
Ahmed Saïd Abdounet 2 de ses camarades furent arrêté dans la forêt près de Tamgout, le 16 décembre1893, d'autres seront arrêté la même jours, quand aux autres ils résisteront et chacun fuira de sont côté. Arezki pris la fuite en direction de la vallée de Soummam avec un camarade, El Hadj Ahmed Ben Abdelsalem, afin de rejoindre la Tunisie ou la Tripolitaine. Après un mois et demi, de cavale, Arezki El Bachir, épuisé et affamé, fut finalement arrêté par le caïd Belkacem et livré au Français. 46 de ces camarades seront arrêtés, d'autres seront tués lors d'affrontement avec l'armée Française. Il sera transféré à la prison de Tizi-Ouizou, puis le 29 décembre 1893, il sera conduit à Azaga pour montrer à la population la capture d'Arezki. La nouvelle de son arrestation fait la une des journaux d'Alger jusqu'en Métropole.
Son procès se déroulera du 1er eu 3 février 1845, ilsera condamné à la peine capital. Lors de son procès il déclarera au juge.
"SI IL Y A UNE ACCUSATION QUE JE REJETTE DE TOUTES MES FORCES, C'EST BIEN CELLE DES VOLS, DE TOUTE MA VIE, JE N'AI VOLE PERSONNES, AUSSI JE TIENS A ETRE JUGE POUR CE QUE J'AI FAIT ET CE QUE JE SUIS, UN REVOLTE"
10 membres de la bandes sont condamnés à mort. 6 seront exécuté et pour les 4 autres leurs peines seront transformé en travaux forcé à perpétuité en Nouvelle-Calédonie.
Le 14 mai 1895, à Azazga, devant un public nombreux, composé surtout d'Européens, venus d'Alger pour assister à la mis à mort de ce héros, et de la population locale, les autorités installe Arezki dans la monstrueuse machine et par 2 fois la machine s'enraye. Selon la tradition la peine est changé en peine à perpétuité. Mais il sera finalement guillotiné, ainsi que les autres condamnés mort.
Arezki El Bachir n'était pas un bandit, mais bel et bien un homme d'honneur, qui combattait l'injustice et l'oppression colonial. Un Bandit pour les Français un Héros pour les Algériens. Un homme respecté et aimé par les siens.
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