Durant ces dernières années, de grandes découvertes archéologique ont été faites lors de fouilles sur les terres Algérienne. Que ce soit des peintures rupestres, des pierres sculptées, taillées ou polies, des ossements de dinosaures, d'animaux ou encore d'hommes primitifs.

L'Algérie serait un des premiers berceaux de l'humanité après l'Ethiopie.

Aujourd'hui, l'Algérie nous montre encore l'incroyable richesse de son patrimoine historique. Il reste encore tellement d'autres trésors qui ne demande qu'à être découverts.

AÏN BOUCHERIT A SETIF

La préhistoire de l'Algérie commence il y a environ 2.4 millions d'années, avec les premières traces humaines.

On sait que les plus anciens ossements humains, ont été découverts en Afrique de l'Est, plus précisément en Ethiopie, il y a environ 2.8 millions d'années.

Mohamed SAHNOUNI

Azzedine MIHOUBI

En 2018, une équipe d'archéologue, dirigé par Mohamed SAHNOUNI, ont découvert sur le site de Aïn Boucherit à Sétif des outils en pierre taillée. Suite à cette découverte, des fouilles seront alors ouverte, et le site sera sécurisé par le ministre de la culture, Azzedine MIHOUBI. L'Ethiopien Sileshi Semaw, ainsi que le Centre national d'investigation sur l'évolution humaine (CENIEH) de Burgos en Espagne participe à ce projet.

Sileshi Semaw, Anthropologue.

Aïn Boucherit, situé dans la commune de Guelta Zerka, à environ 80 km au sud-est de Sétif en Algérie, est un site archéologique d'une importance capitale pour l'histoire de l'humanité. Découvert en 2018, il a révélé des outils lithiques en pierre taillée datant de 2,4 millions d'années, ce qui en fait le deuxième plus ancien site paléolithique connu au monde, après celui de Gona en Éthiopie.

Cette découverte extraordinaire a bouleversé notre compréhension des origines de l'homme et a propulsé l'Algérie au rang des berceaux de l'humanité. Les vestiges mis au jour à Aïn Boucherit témoignent d'une présence humaine très ancienne et d'une industrie lithique sophistiquée, permettant aux chercheurs d'étudier les comportements et les techniques des premiers hominidés.

Dans ce site, les outils en pierre taillée dateraient d'environ 2.4 millions d'années, ce qui en fait le plus ancien site paléolithique connu en Afrique du Nord. Ces outils, ressemble exactement aux outils Oldowan découvert en Afrique l'est, il y a 2.6 millions d'années. Ils servaient à dépecer et découper la viande des animaux qu'ils chassaient. Ces pierres taillées, prouvent la présence d'humains, dotés d'une intelligence assez avancé.

Le site d'Aïn Boucherit s'étend sur plusieurs hectares et recèle une multitude de vestiges archéologiques:

- Des outils lithiques en pierre taillée, fabriqués à partir de silex et de roches calcaires locales, témoignent du savoir-faire technique des premiers hominidés.
- Des ossements fossiles d'animaux, portant des marques de percussion et de découpe, apportent des informations précieuses sur les modes de subsistance et les techniques de chasse de ces populations préhistoriques.
- Des gisements d'anciens campements, permettent aux archéologues de reconstituer l'organisation sociale et les modes de vie des premiers humains.

Des ossements d'animaux ont également été découvert, non loin de ces outils. Ces animaux seraient de type savane Africaine (buffles, éléphants, hippopotames, crocodiles ou encore girafes).

La découverte la plus étonnante, fut celle d'un crâne de Stégodon, ancêtre de l'éléphant, orné de défense de près de 2 mètres. Il serait vieux de 3 millions d'années. La présence de cette espèce, disparu depuis longtemps, n'a jamais été signalé dans cette partie d'Afrique du Nord. D'après sa dentition, cet éléphant serait relativement jeune.

Depuis sa découverte, le site d'Aïn Boucherit fait l'objet de nombreuses recherches archéologiques menées par des équipes internationales. Les travaux scientifiques réalisés ont permis d'enrichir considérablement nos connaissances sur la préhistoire de l'Afrique du Nord et sur l'évolution de l'humanité.

Soucieux de préserver ce patrimoine exceptionnel et de le partager avec le public, les autorités algériennes ont engagé des actions de valorisation du site. Un projet de parc archéologique est en cours de développement, visant à créer un espace muséographique et pédagogique pour accueillir les visiteurs et leur faire découvrir les richesses d'Aïn Boucherit.