ARTISANAT ALGERIEN - Le tapis du Djebel Amour, Laghouat.

SETIF FRANCAISE

 

SETIF FRANCAISE

En 1830, c'est le début de la conquête Française. Ahmed Ben Mohamed Chérif connu sous le nom de Ahmad Bey, est nommé Bey de Constantine en aout 1826. En 1836, Ahmed Bey livrera son premier  combat contre les Français qui sont sous le commandement du Maréchal Clauzel, à Constantine. Le 21 novembre 1836, 8700 hommes arrivèrent à Constantine. 2 assauts seront lancé et furent un échec. Les Français battent en retraite, ils sont poursuivis par les Algériens et abandonnent leurs armes et leurs blessés.

Général Sylvain Charles VALEE

Général Charles-Marie DENYS,
Comte de Damrémont.













En 1837, une seconde expédition fut envoyé, par le général Charles-Marie DENYS, Comte de Damrémont.  20 400 hommes, dont 16 000 combattants, un corp de génie et une importante artillerie sous le commandement du général Sylvain Charles VALEE. Le Comte Damrémont meurt et sera remplacé par le général Valée. Le 5 octobre  ils arrivent à Constantine et le 13 octobre, les Français entrent dans la ville par la place de la Brèche, la ville finit par tomber après une forte résistance. Ahmed bey doit s'enfuir mais il continua son combat dans les Aurès jusqu'en 1848. Il meurt le 30 août 1851 et sera inhumé à Alger. Son tombeau est en marbre avec un turban.
Constantine devient une place militaire importante et permettra aux Français d'établir leurs présences jusqu'à Bône, l'actuel Annaba.


A la fin de l'année 1838, le maréchal Bugeaud demande au gouverneur de Constantine, le général Galbois, d'établir une liaison terrestre entre Alger et Constantine par les Bibans dit "les portes de fer", territoire qui était revendiqué par l'Emir Abdelkader. Le cheikh El Mokrani assurera le libre passage de l'expédition. Une colonne française venant d'Alger et une autre venant de Constantine sont  envoyé jusqu'à Sétif,  la colonne d'Alger reportera sont départ, alors que celle de Constantine atteindra Sétif le 15 décembre 1838, le mauvais temps, les routes et les sentiers abîmés, les torrents gonflés par les fortes pluies, ralentir les troupes françaises . Aucun combat n'aura lieu, le Général Galbois prend le chemin du retour, en installant à Djamila un demi-bataillon. Sétif, l'ancienne capitale Mauritanienne est alors en ruine.

Le général Galbois, repart pour Sétif en mai 1839. Le cousin du Cheikh El Mokrani, Abdesalam El Mokrani résistera contre les Français, il attaquera les soldats près de Sidi Embarek, une commune de la Wilaya de Borj-Bou-Arreridj,  ce fut un échec, il s'enfuit à Zemmoura. De nombreux chefs de tribus ce soumettront au Français.

Ferdinand-Philippe d'Orléans, Duc d'Orléans et Prince royal de France, visitait l'Algérie et le 12 octobre 1839, il arriva dans la vallée du Rummel pour ce rendre à Constantine. Il rencontra des représentants des tribus de la province, au service de la colonisation, de Guelma jusqu'à Sétif et des troupes Française, qui ce tenaient devant un minaret où était gravé l'inscription:

  AUX BRAVES MORTS DEVANT CONSTANTINE, EN 1836 et 1837.

Ce fut la première visite du Duc d'Orléans, il entra dans la ville par la porte qui portait le nom du Maréchal Valée, et arriva au Palais du Bey, en traversant la foule qui lui bloquait le passage.
Après avoir passé quelques jours à Constantine, le Duc d'Orléans prend le commandement de la division qui lui était réservé. Il arrivera le 17 octobre 1839 à Djemila et il y restera avec son armée jusqu'au 24. Les ruines de Djemila attirèrent son attention, principalement un arc de triomphe très bien conservé, l'arc de Caracalla, qu'il eut l'idée de transporter tout entier en France à Paris. Le projet du transfert de l'arc de triomphe fut abandonné en 1842, après la mort du Duc.

Djemila, arc de Caracalla

Le 25 Octobre 1839, le corps expéditionnaire, composé de 2 divisions, l'une sous les ordres Duc d'Orléans et l'autre du Général Galbois, se mirent en marche en direction Aïn Turc.
Le 28 Octobre 1839, l'armée du Duc d'Orléans et celle du général Galbois se séparent, l'une rentrera à Medjanah, pour continuer à occuper la province de Constantine, rallier les Turcs de Zamourah et terminer les travaux pour l'occupation définitive de Sétif.

En 1842, une première caserne sera construite, un tiers de celle-ci sera utilisé comme hôpital, et le reste servira à loger les soldats et autres services. Un moulin sera également construit sur l'Oued Bou-Sellam, et plus tard des briqueteries et tuileries, puis d'autres moulins à farine seront construit. 
En octobre de la même année 2 autres casernes seront construite, un logement pour le commandant supérieur, un hôpital, un abattoir, des écuries, une prison militaire, un bureau arabe , une chapelle, une mosquée.

En 1844, Sétif deviendra la nouvelle subdivision de la province de Constantine. Afin d'augmenter l'effectif militaire, de nouvelles constructions sont nécessaires et pour cela des ouvriers civils Européens sont appelés. Le village se développera rapidement.

L'occupation de Sétif était d'abord militaire puis, les civils arrivèrent, Européens et Indigènes, on voit la formation d'une cité Européenne. En 1846, Aîn Sfiha située à environ 2 km, est créé.

Le 11 février 1847, une ville Européenne est créée par ordonnance royal avec une dotation de 2509 hectares de terre, cette ville devint Sétif. Un mur d'enceinte de 3 mètres de hauteur, comprenant 4 portes, la porte d'Alger, de Biskra, de Constantine et Bougie entourera la ville. La porte de Bougie est toujours présente à ce jours et est une des entrées du parc d'attraction de Sétif.
La structuration urbaine s'accentue. 4 autres villages se forment autour de Sétif, LANASSER, KHALFOUN, MZELOUG, et FERMATOU.
La ville devient une sous-préfecture par décret du 13 octobre 1858.

Maréchal Armand Jacques Leroy
de Saint-Arnaud

Le 15 février 1852, 2 banquiers suisse de Genève, Paul-Elisée Lullin et François-Auguste Sautter de Beauregard, écrivent au ministre de la guerre, le Maréchal Armand Jacques Leroy de Saint-Arnaud, afin qu'ont leur cèdent 500 000 hectares de terre.

Par un décret du 26 aout 1853, 20 000 hectares de terre, situées aux alentours de Sétif, seront cédé. 8 bénéficiaires seront désignés, parmi eux il y aura le Comtes Francois Auguste Sautter de beauregard et Charles-Louis Sautter, avec un capital de départ de 3.625 millions de francs suisses. En contrepartie, les hommes d'affaires suisses s'engageaient à créer des villages et faire venir des exploitants. La société anonyme ce nommera "LA COMPAGNIE GENEVOISE DES COLONIES SUISSES DE SETIF".

Le premier village construit par cet compagnie est Aïn Arnat situé à 9 km de Sétif, puis 4 autres villages Bouhira, Aïn Messaoud, Mahouan et El Ouricia. En juillet 1854 une terrible épidémie de choléra et de tiphoïde frappa la colonie Suisse. La compagnie ne put installer que 130 familles sur les 500 prévues.

En 1871, la plaine de Medjana fut le foyer de la révolte des Mokranis, la tribu des Hachem participeront à cette insurrection, ils seront condamnés à une très forte amende et à l'expropriation de la totalité de leur terres soit environ 50 000 hectares. Ces terres seront réparties pour créer Sidi-Embarek, El-Anasser anciennement Galbois, Cérès (Bélimour), Blondel (Aïn Sultane), El Achir, et également pour l'agrandissement territoriale de Borj Bou Arreridj.

Sétif se développe, avec la construction de la gare de Sétif, le jardin d'Orléans aujourd'hui jardin Emir Abdelkader, et d'autres structures urbaine.


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