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Le site archéologique de Tighnif (Ternifine), situé à environ 20 kilomètres de Mascara en Algérie, est un site paléontologique d'une importance capitale pour la compréhension de l'histoire de l'humanité en Afrique du Nord. Ce site paléontologique majeur qui a livré des vestiges d'hominidés et d'animaux datant de plus d'un million d'années. La découverte la plus célèbre du site est l'Homme de Tighnif, un crâne d'hominidé archaïque qui a été mis au jour en 1954 datant d'environ 700 000 à 1 million d'années. Cette découverte a permis de repousser considérablement la date de la présence humaine en Afrique du Nord et a fait de Tighnif un site de référence pour l'étude de l'évolution humaine.
Le site de Tighnif (Ternifine) à Mascara, a livré les plus anciens fossiles connus à ce jours en Afrique du Nord. Les ossements humains ont été daté par Denis Geraads et son équipe, à environs 700 000 ans, par l'analyse de paléofaune, confirmée par le paléomagnétisme.
Au début des années 1950, à Tighnif (Ternifine) à Mascara des ossements humains datant d'environ 700000 ans furent découverts, avec de nombreux outils déjà connu dans plusieurs parties du pays.
En 1954, 3 mandibules ainsi que des dents d'homme primitif ont été retrouvées dans la sablière de Tighnif. Le nom donné à cet homme est "Atlanthropus Mauritanicus", une branche de l'Homo Eructus.
Ce site était déjà connu en 1875, lors d'une exploitation de carrière, où des ossements fossiles et des pierres taillées avaient été découvert. L'exploitant, Balavoine, avait dès lors saisi l'intérêt de cette découverte, à laquelle s'associèrent très vite Paul Tommasini, Nicolas Auguste Pomel et Paul Pallary.
Une première campagne de fouille fut menée par Paul Pallary en 1886. Puis en 1931, le paléontologue Camille Arambourg reprenait les recherches. De 1954 à 1956, Camille Arambourg et Robert Hoffstetter, découvrirent plus de mille pièces, essentiellement des pierres taillées dites "biface" et un imposant matériel osseux et des restes humains. Ce qui rend se gisement exceptionnel et le place parmi les lieux les plus importants de la préhistoire mondiale. Les fouilles furent perturbées par des résurgences d'eaux artésiennes, qui venaient noyer les excavations. Les fouilles reprirent en 1982-83.
Camille Arambourg |
Ces premières fouilles ont permis de mettre au jour des ossements d'animaux, des outils en pierre et des fragments de crâne humain, datant du Paléolithique ancien.
Le site s'étend sur une superficie de 35 hectares et est classé patrimoine culturel national depuis 1980. Il est composé de plusieurs niveaux stratigraphiques qui retracent l'histoire de la région sur plus d'un million d'années. Les niveaux les plus anciens ont livré des vestiges d'animaux tels que des éléphants, des rhinocéros, des girafes et des lions. Les niveaux plus récents ont livré des vestiges d'hominidés, dont l'Homme de Tighnif.
A la fin du XIX siècle, d'autres outils semblables à ceux de Tighnif seront découvert dans l'ensemble de l'Algérie du nord au sud.
Professeur Mohamed Sahnouni |
Les fouilles ont repris dans les années 2014, par le professeur Mohamed Sahnouni, et ont permis de découvrir de nouveaux fossiles et d'outils lithiques datés de plus d'1 millions d'années, et ainsi que d'affiner la datation du site. Des fouilles ultérieures ont révélé la présence d'un habitat humain datant du Paléolithique ancien
La mandibule inférieure complète Tighennif |
L'Homme de Tighnif est un crâne d'hominidé archaïque qui a été découvert en 1954 par le paléontologue français Camille Arambourg. Le crâne est daté d'environ 700 000 ans et présente des caractéristiques morphologiques qui le rapprochent des Australopithèques, les premiers hominidés bipèdes. L'Homme de Tighnif est considéré comme l'un des ancêtres les plus anciens de l'Homme moderne en Afrique du Nord.
C'est un hominidé archaïque qui présente des caractéristiques à la fois simiennes et humaines. Il est considéré comme un ancêtre des hominidés africains modernes, tels que l'Homo sapiens. Les fossiles de l'Homme de Tighnif ont permis aux chercheurs d'en savoir plus sur l'anatomie, et le mode de vie de ces premiers hominidés.
L'Homme de Tighnif est un nom donné à plusieurs fossiles d'hominidés archaïques découverts sur le site de Tighnif. Ces fossiles, datés d'environ 700 000 à 1 million d'années, appartiennent à l'espèce Atlanthropus mauritanicus. L'Homme de Tighnif était un hominidé de petite taille, avec un cerveau relativement petit. Il est considéré comme l'un des ancêtres de l'Homo erectus, une espèce humaine plus évoluée.
En 1986, Denis Geraads, a daté les fossiles humains à environ 700 000 ans, par l'analyse de la paléofaune. En 2016, Denis Geraads a corrigé la datation du site à environ 1 million d'année.
Le site de Tighnif est l'un des sites paléontologiques les plus importants d'Afrique du Nord. Il a permis de documenter l'évolution humaine dans la région pendant une période charnière de l'histoire de l'humanité. Les fossiles et artefacts de Tighnif sont exposés au Musée national d'anthropologie et de préhistoire d'Alger.
Il a permis de repousser considérablement la date de la présence humaine dans la région et a fourni des informations précieuses sur les premiers hominidés qui ont peuplé le continent africain. Le site continue de faire l'objet de recherches archéologiques et paléontologiques qui contribuent à enrichir notre connaissance de l'histoire de l'humanité.
Les fossiles et les artefacts découverts sur le site ont permis de retracer l'histoire de l'occupation humaine de la région sur une longue période de temps. Le site de Tighnif est également important pour la compréhension du paléoclimat et de la paléoenvironnement de la région.
Ce site est classé au patrimoine culturel national.
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