ARTISANAT ALGERIEN - Le tapis du Djebel Amour, Laghouat.

BATAILLE DE ZAATCHA - Résistance de Cheikh Bouziane. PARTIE 2

 


Profitant de l'absence de l'armée française, les résistants attaquèrent par surprise les troupes chargées de la garde des tranchées dans les jardins de gauche. Les résistants s'emparèrent de fusils, de munitions, d'outils de génie et d'habille de travailleur. 40 résistants seront tués et l'un des fils de Cheikh Bouziane fut grièvement blessé à l'épaule.


Henri Jules BATAILLE
Joseph SOUVILLE














Le 17 novembre 1849, le capitaine Henri Jules BATAILLE et le capitaine Joseph SOUVILLE ramènent un convoi de blessés à Batna, ils seront attaqués par des algériens. Le même jours, à Zaatcha les 2 jardins abandonné seront prit par les français. Les nomades qui avaient été attaqué se soumettent au français et donnent des otages afin de racheter leurs chameaux.
Le choléra tue chaque jours 30 à 40 soldats, à l'intérieur du ksar de Zaatcha ont connaissaient le même sort.
Le 24 novembre, profitant de la relèvent des sentinelles et de la désorganisation des soldats lors de ce changement, les résistants attaquent par surprise les tranchés. Les femmes de Zaatcha se ruent dans les tranchés avec un violent et terrible corp à corp. Ils s'empareront d'une grande quantités de carabines, d'outils de génie et d'autres matériels militaire. Des renforts sont envoyés par Boubarki, les combattants de Zaatcha tiennent bon. L'arrivé des renforts libéra les tranchés des guerriers algériens, certains prirent la fuite vers la ville et d'autres vers Lichana. Boubarki reçut l'ordre  de ce replier, croyant que les guerriers avaient renoncé. 
Au moment de ce replier, des guerriers apparurent et un nouveau combat s'engagea dans les beaux jardins de Zaatcha, faisant autant de morts et de blessés de chaque côté.

Commandant
BOUBARKI

Colonel de Barral
Général
Emile HERBILLON
Colonel Canrobert









Le général Herbillon décide de lancer l'assault le 25 mars mais il sera reporté au 26 novembre. Les 3 brèches sont enfin prêtes.
3 colonnes de 300 hommes chacune seront formées pour chacune des brèches.
Une première colonne sous le commandement de Canrobert.
Une seconde colonne sous le commandement de Barral.
Une troisième colonne sous le commandement de Lourmel.
Le commandant Bourbaki et ses tirailleurs investiront une partie de la ville.
Les défenseurs de Zaatcha refusèrent les propositions du général Herbillon.


Le 26 novembre 1849, à 7 heures du matin, l'assault est lancé simultanément. Le combat est impitoyable, sanglant et sans pitié. Au alentours de 9 heures, les rues, les places et les terrasses sont occupés. Les soldats français n'épargnent personnes et ils font un massacre monstrueux. Les soldats font exploser les maisons, qui s'écroulent sur les combattants et ceux qui s'y étaient réfugiés.
Les soldats cherchent cheikh Bouziane maison par maison. Il s'était réfugié dans l'ancienne maison fortifié de son successeur, Cheikh Ali Ben Azoug.
2 prisonniers furent interrogés, le premier refusa de répondre, il sera massacré par les Zouaves, le second indiquera la cachet, après avoir vu son camarade se faire tuer.
Les zouves attaquèrent la maison, il faudra 3 mines pour faire écrouler un pan de mur. Cheikh Bouziane fini par sortir de la maison, blessé à la jambe et soutenu par ses camarades.
Le commandant Lavarandes se jette sur lui pour empêcher les zouaves de lui tirer dessus. Il lui demanda où se trouvait sa famille, Bouziane lui indiqua le lieu. La mère, la femme et la fille du Cheikh seront massacrées par les zouaves, tous comme les autres femmes de Zaatcha.
Le commandant Lavarandes, prévient le colonel Herbillon de la capture du Cheikh.
"FAITE LE TUEZ" fut sa réponse.
Le commandant Lavarandes ordonna aux zouave de viser le coeur, et demanda au cheikh ses dernière paroles.
"VOUS AVEZ ETE LES PLUS FORT, DIEU SEUL EST GRAND, QUE SA VOLONTE SOIT FAITES"
Le commandant aida le Cheikh à ce lever et le mis contre le mur, puis donna l'ordre. 
La ville de Zaatcha est prise, tous les défenseurs sont mort, son fils Hassan BOUZIANE et Hadj Si Moussa EL DARKAOUI connaissent le même sort.
Malgré la mort des chefs le combat continue, les maisons sont minées une à une. Beaucoup de combattant meurent ensevelis dans les décombres des explosions. Le minaret de la mosquée de Zaatcha sera également miné. Les villes sont détruites, les habitants massacrés, les tribus nomades dépouillés, les palmiers abattus. 


Le colonel Canrobert déclare :
"A MON REVEIL, JE RETROUVE DEVANT MA TENTE, FIXE A LA BAILLONETTE D'UN FUSIL, LA TÊTE DE BOUZIANE. A LA BAGUETTE PEND CELLE DE SON FILS, A LADEUXIEME CAPUCINE EST CELLE DE L'UN DES AUTRES CHEFS INSURGES. AVANT DE LES EXPOSER AU CAMP AUX YEUX DES ARABES, QUI POURRONT CONSTATER QUE LEUR SHERIF ET SES CALIFES SONT MORT, LES ZOUAVEC ONT VOULU ME FAIRE L'HOMMAGE DE CE SANGLANT TROPHEE. JE SUIS ECOEURE, JE ME FACHE A LA VUE DE CES DEPOUILLES DIGNES DES BARBARES : "QUE VOULEZ-VOUS, M'OBJECTENT LES ZOUAVES, ILS SE DEFENDAIENT, IL FALLAIT BIEN LES TUER SI NOUS VOULIONS PAS QU'ILS NOUS TUENT.
JE SUI OBLIGE DE ME RESIGNER A CET USAGE INDISPENSABLE POUR FRAPPER L'ESPRIT DES POPULATIONS TOUJOURS DISPOSEES A SE SOULEVER."

Les tête de CHEIKH BOUZIANE, de son jeune fils HASSAN et de SI MOUSSA EL DARKAOUI, sont plantés comme des trophées au milieu du camps militaire.
Les 3 têtes seront ensuite exposées sur la place du marché à Biskra.


Canrobert fera brûler la ville de Narah qui résistait encore et fera tuer les habitants, le choléra terminera ce que les français ont laissé derrière eux.

Quand aux têtes de nos chahids, il seront récupérés par le général François-Edouard de Neveu, qui les auraient remis au médecin chef militaire Auguste Edmond Vital, à Constantine. Puis seront entre le main de Victor Constant Reboud, botaniste et médecin, qui les expédiera au musée d'histoire naturel à Paris, vers 1875. Ils seront ainsi entreposé hors de la vue du public.

Ali Farid BELKADI

En 2011, Ali Farid BELKADI, archéologue et historien algérien, repère les crânes des chahids et lance une pétition pour leur retour en Algérie.
24 crânes de chahids, conservé depuis plus d'un demi-siècle, seront restituer à l'Algérie, le 3 juillet 2020.


Ils seront inhumés le 5 juillet 2020, au cimetière d'El Alia, à Alger, dans le carré des martyres.




D'autres crânes ce trouvent encore dans ce musée, 41 crânes Algérien identifié, mais il y en aurait beaucoup plus. Les soldats français avec l'aval de leur supérieurs ont commis un massacre terrible et d'une sauvagerie incroyable. Le nombre de restes humains conservé dans ce musée, serait de 536 et proviendraient de toutes les régions Algérienne.
Tous les résistants de Zaatcha furent tué, hommes et femmes, seulement une douzaine auraient été épargné. 800 cadavres algérien auraient été recensé, mais le nombre serait beaucoup plus important, car une bonne partie des corps furent ensevelis dans les décombres des maisons. 
L'oasis de Naahra a également été détruite, et les habitants massacrés, le 5 janvier 1850.
L'oasis de Zaatcha restera en ruine mais les palmiers seront replantés.

VOIR PARTIE 1


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